Dans les Alpes-Maritimes, deux Nigérianes, reconnues victimes de Traite des Êtres Humains (TEH), sont devenues expulsables de leur logement et du pays. En cas remise à la rue, ces femmes encourent de graves dangers, de même que leurs enfants en bas-âge, scolarisés pour la 1ère fois à l’école primaire de Breil-Sur-Roya. Aidons-les à obtenir justice, dignité, et protection de la France.

Ces deux jeunes femmes se sont vues retirer leur « Autorisation Provisoire de Séjour en qualité de Victime de Traite des Êtres Humains », délivrée initialement par la Préfecture des Alpes-Maritimes, ce afin de contourner l’obligation prévue par la loi de reloger les victimes de T.E.H.

Elles seraient ainsi devenues expulsables à compter du 20 septembre ! Or, en cas de remise à la rue, ces femmes, qui ont dénoncé des réseaux de criminalité organisée, sont sujettes à des risques de représailles très graves et des traitements inhumains et dégradants. Cette situation porte également gravement atteinte aux droits fondamentaux de leurs deux enfants de 2 et 3 ans, scolarisés pour la première fois à l’école primaire de Breil-sur-Roya.

Yasmina* et Julia* sont polytraumatisées, victimes de viols répétés et d’actes de tortures et de barbarie, elles doivent pouvoir être protégées par l’État français et mises à l’abri avec leur famille. Leur parole forte de femmes victimes de violences de toutes sortes doit pouvoir être entendue jusqu’au bout et donner lieu à un accompagnement social digne de ce nom.

Dans un imbroglio administratif sans fin, l’État français, condamné à plusieurs reprise par la Cour européenne des Droits de l’homme dans des affaires analogues, décide de cette manière de les expulser discrètement et de ne pas assumer son devoir de protection envers les victimes de traite humaine.

Pour contester ces décisions illégitimes et illégales, notamment de la part de la Préfecture et du Tribunal Administratif, et faire valoir leurs droits en qualité de victime de traite, l’assistance d’un avocat au Conseil d’État s’avère indispensable.

Nous faisons appel à votre solidarité afin de pouvoir rémunérer ce professionnel au regard de l’immense et indispensable travail à accomplir auprès du Conseil d’État, les demandes d’aide juridictionnelle ayant été rejetées.

« La traite des êtres humains constitue une violation des droits de la personne humaine et une atteinte à la dignité et à l’intégrité de l’être humain »  (préambule de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. Varsovie, 16.V.2005)

M. Le Préfet, ne condamnez pas Yasmina* et Julia* à être des esclaves sexuelles.

La cagnotte pour les soutenir est ici.

*Prénoms modifiés par sécurité.

Un communiqué de Roya Citoyenne, avec Emmaüs-Roya

Pour en savoir plus :     

https://www.radiofrance.fr/franceinter/kate-survivante-de-la-traite-nigeriane-je-suis-fiere-d-etre-debout-aujourd-hui-pour-raconter-tout-ca-5297951

http://www.contrelatraite.org/traite_nigerianes