(ALERTE ceci est un placement de produit) Ce n’est pas notre genre de quémander, mais en ces temps de bollorisation et de pénuries tous azimuts, la vie n’est pas tous les jours facile pour la presse libre, et nos finances sont de l’ordre de ce qu’on désigne scientifiquement par le terme « pas ouf ». Pour y remédier, une seule solution : débranchez la télé, et abonnez-vous à Mouais (s’il vous plaît).
Si le service de propagande de l’Élysée se porte très bien, merci pour lui, ayant réussi récemment à faire dé-publier un article analysant et critiquant à juste titre les dernières fantaisies idéologiques de notre intouchable monarque en Algérie, et si les médias aux ordres, tel le Figaro ayant passé son été à animer un feuilleton révisionniste sur le thème de « ce pauvre Franco était un brave monsieur victimes de l’ultragauche » et « Herman Cortès n’était pas un génocidaire mais un grand humaniste », arrivent à garder la tête hors de l’eau à grand renfort de perfusion d’argent public -5,7 millions d’euros en 2019 pour le seul Figaro susnommé-, pour ce qu’on dénomme « presse pas pareille », c’est plus compliqué.
Ainsi, par exemple, pour nos camarades du Ravi, l’an dernier, ça a été ceinture : ils n’ont été soutenus financièrement par aucune grande collectivité locale. Ce qui les a amené à réaliser, et ce constat, et cette tribune : « Où qu’elle crèche, en région comme à Paris, la presse a le compte en banque bien serré. Fermeture des kiosques, baisse du nombre de lecteurs acceptant de payer pour de l’information, concentration sans précédent des médias dans les mains de capitaines d’industrie qui achètent avant tout de l’influence, pressions des géants du marché numérique… Et les pouvoirs publics attribuent ces aides souvent de manières discrétionnaires, sans transparence sur leurs bénéficiaires ni sur les critères d’attribution. »
Pendant ce temps-là, par contre, pour les milliardo-réactionnaires en jet, qui pourtant auraient largement les moyens de financer tout seuls les rédactions qu’ils maltraitent en empêchant les journalistes qui les composent, concassé.e.s entre manque de moyens et pression idéologique à la droite et l’extrême-droite toute, de bien faire leur travail, c’est la bamboche : à eux seuls, ils captent l’essentiel des aides à la presse à travers leurs grands groupes, en bon parasites se gobergeant d’argent public, et se servent de ce triste usage de nos impôts pour défendre leurs intérêts industriels, généralement écologiquement et socialement nuisibles.
A Mouais, mensuel associatif 100% non-subventionné (mais on va faire nos demandes car y a pas de raisons) et très majoritairement bénévole, de notre côté, pour être tout-à-fait transparents, nous disposons actuellement d’un compte pourvu de plus ou moins 4000 euros, assorti de quelques liquidités. Ce n’est pas catastrophique, cela nous permets de voir encore un peu devant nous en payant nos frais d’impression et de diffusion (nos principaux postes de dépense), et nous rémunérons depuis peu (peu, évidemment), en plus de notre maquettiste, diverses personnes réalisant pour nous un lourd travail administratif et/ou journalistique (très récemment, par exemple, un ami pigiste au Rojava), mais ce n’est pas non plus la grande fortune, et notre avenir demeure quelque peu brumeux.
D’autant que l’explosion du prix du papier -selon l’INSEE, en avril 2022, la pâte à papier coûtait plus de 40 % plus cherqu’au même mois en 2019-, que nous avons décidé de ne pas faire payer à nos chères lectrices et chers lecteurs, eh oui on est comme ça, n’arrange pas les choses, voire a franchement compliqué la donne.
Pour y pallier, les adeptes du système D que nous sommes misent beaucoup sur l’autofinancement, organisant événements, concerts, rencontres (entre diverses choses, déjà deux éditions des « assises intergalactiques de la presse libre ») et autres qui permettent à la fois d’animer la vie culturelle locale, en lien étroit avec un tissu associatif et solidaire que nous connaissons bien, de donner des cachets à des intermittents qui en ont parfois bien besoin, de promouvoir et développer l’écosystème de la presse pas pareille, tout en nous apportant quelques piécettes grâce au bar -généralement à base de boissons bios et locales- et au prix d’entrée. Le tout en faisant la fête, car c’est bien ça quand même le plus important.
Mais tout ça n’aurait pas beaucoup de sens si nous le faisions dans le vide. Et c’est pourquoi nous faisons appel à votre bienveillance : abonnez-vous, on vous en supplie. Car en plus de rendre l’œil vif et le poil soyeux, l’abonnement nous permet 1/ D’avoir des revenus stables et réguliers avec une visibilité financière sur plusieurs mois 2/ De faire ce qui reste au cœur de notre activé, il ne faut quand même pas l’oublier : être lu, et ainsi informer des gens en proposant d’autres façons de voir le monde qui les entoure.
Et c’est ainsi que nous proposons chaque mois, sur 24 pages somptueusement colorées, maquettées et illustrées, des analyses critiques, des reportages ici et là, dans le Sud ou ailleurs, jusqu’en Égypte, au Kurdistan ou au Liban, des entretiens (avec Ludivine Bantigny, Mathieu Rigouste, Corinne Morel Darleux, Pierre-Emmanuel Barré…), des enquêtes, des billets d’humeur, des feuilletons, des récits de manifestations, des chroniques culturelles, des témoignages de personnes trop peu souvent entendues, comme les détenu.e.s de nos prisons…
A 1000 abonné.e.s, ce qui peut paraître bien peu mais n’est pas si facile à atteindre pour une revue encore fraîchement née -car apparue à la toute fin de l’année 2019-, et un tirage à 1500 exemplaires, nous considérons que nous pourrons voir sereinement la vie devant nous, et disposer des ressources nécessaires pour nous développer et attendre un jour les 8000, 9000 abonné.e.s comme nos grands frères et nos grandes sœurs de la presse pas pareille -tels les copaines de l’Age de faire, par exemple, qui a même désormais son propre lieu, notre rêve.
L’abonnement coûte à peine 30 euros, dure un an, et empêche mauvaise haleine et perte de cheveux, donc n’hésitez plus : https://www.helloasso.com/associations/association-pour-la-reconnaissance-des-medias-alternatifs-arma/paiements/abonnement-mouais. Et abonnez votre chat, vos potes, vos pépères et vos mémères (comme on dit dans le Nord), vos collègues de boulot, votre voisin de droite pour l’emmerder… Car sans nous vanter, bon aller, si, la vie est tout de même beaucoup plus belle avec de l’amour et des Mouais.
Nous apportons fortune, bonheur, vitalité, retour de l’être aimé et incroyables performances au 4×100 mètres grâce à une méthode radicale accessible au plus grand nombre, les médecins nous détestent.
Alors, qu’est-ce que vous attendez ?
On vous remercie beaucoup ! Salutations libertaires.
La rédaction de Mouais
PS : il est également possible de nous faire un don et d’adhérer à notre asso, l’association pour la reconnaissance des médias alternatifs : https://www.helloasso.com/associations/association-pour-la-reconnaissance-des-medias-alternatifs-arma/formulaires/1?fbclid=IwAR1PR9oljy5gwbrc8zY8XMvlrIoMSfmNQyE3YVpOG_FVMG3UlGVN86T3CnI
Pour en savoir plus sur les aides à la presse : https://blogs.mediapart.fr/spiil/blog/070921/panorama-2021-des-aides-la-presse